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Originaire du Maroc, Naïma est impliquée dans plusieurs associations à Biel / Bienne, notamment le comité d'intégration. Elle essaie d'aider ceux qui arrivent de pays musulmans non seulement à se sentir acceptés ici, mais aussi à avoir une expérience enrichissante et à trouver leur identité. Elle est également juriste et travaille avec l'ONU.

Naïma a expliqué qu'il y avait deux versets du Coran qu’elle ne comprenait pas avant de venir en Suisse. Le premier explique que les hommes et les femmes ont été créés avec différentes tribus et nations, afin qu'ils puissent se rencontrer et se comprendre. Elle ne comprenait pas la signification de ce verset, car elle a grandi à Tanger où elle avait l’habitude d’avoir des voisins juifs ou chrétiens qu’elle appelait oncle ou tante et, par conséquent, elle n'a jamais senti qu'il y avait une différence entre eux et elle-même. Ils partageaient les spécialités des rites religieux de chacun et il n'a jamais été question de savoir pourquoi elle portait le voile ou priait 5 fois par jour. Puis elle vint en Suisse, pays des droits de l'homme, où chacun est censé être égal. Mais elle a constaté que ce n'était pas le cas.

Elle trouvait que les immigrantes comme elle n'étaient pas acceptées car elles portaient le foulard à l'université, par exemple, et elle a commencé à se demander pourquoi cela était le cas. En effet, il semble que leur couscous ou les vacances à bas prix dans leur pays soient bien appréciés, mais que leur venue, à elle et ses compatriotes, en Suisse soit plutôt mal vue. En d'autres termes, elle a découvert que les Suisses trouvent provocant et inacceptable pour les Marocains ou les ressortissants d’autres pays d'apporter leurs propres valeurs et mode de vie dans ce pays. Elle attribue cela à une perte de valeurs de la part de la société occidentale, ce qui lui a fait réaliser l'importance qu’elle-même attache à ses valeurs.

Elle s'est retrouvée dans une société dans laquelle, en tant que musulmane, elle est perçue comme une terroriste et, en tant que femme musulmane, elle est considérée comme étant soumise à son mari. En d'autres termes, elle se sentait ostracisée par les préjugés inhérents à la société occidentale envers les musulmans, qui ont l'air de faire étalage de leur religion. Toutefois, Naïma a expliqué qu'elle porte son foulard tout simplement parce qu’elle a été élevée à le faire: ce n'est pas un acte délibéré et elle ne voit pas pourquoi il dérangerait. Ainsi, son but est de gagner le respect d'autrui. Pour elle, l'islam est une religion, mais c'est aussi un mode de vie. Aujourd'hui, elle se sent comme une personne suisse quand elle va au Maroc, mais comme une Arabe quand elle est en Suisse. Toutefois, en tant que telle, elle a aussi l’impression de pouvoir agir comme un pont, un pont de paix, entre les deux cultures et elle veut construire des ponts qui dureront pendant des siècles.

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