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Roger PuatiDepuis plus de 20 ans, la région des Grands Lacs africains souffre de spasmes de violence quasi endémique. De manière récurrente, quasiment tous les pays ayant des frontières communes avec la République Démocratique du Congo connaissent ou ont connu la violence politique dans leur histoire récente.

Roger PuatiDepuis plus de 20 ans, la région des Grands Lacs africains souffre de spasmes de violence quasi endémique. De manière récurrente, quasiment tous les pays ayant des frontières communes avec la République Démocratique du Congo connaissent ou ont connu la violence politique dans leur histoire récente.

A période régulière, une fièvre violente fait irruption avec, comme toujours, son cortège de morts impliquant moins les acteurs politiques et militaires qui la provoquent que des innocents civils. Or, nous savons que mis à part certains Etats isolés géographiquement, coincés entre les hautes montagnes et la forêt équatoriale, tous les autres pays sont dotés de réserves importantes des minerais et/ou de ressources énergétiques convoitées par toute l'industrie mondiale.

L'appétit insatiable en matières premières minières et énergétiques du monde de la haute technologie dans les domaines de l'informatique, de l'électronique, de l'armement, de l'aéronautique et de l'industrie spatiale poussent certains cercles politico-militaires et industriels à rechercher les moyens d'accéder à ces gigantesques richesses du sous-sol africain. Des opportunistes, mais aussi des élites, sans aucun projet politique de développement de leurs pays respectifs se font recruter par des milieux influents du monde politico-militaire et de la finance pour se substituer à des pouvoirs souvent corrompus, avec des promesses de faire mieux que leurs prédécesseurs. Mais très vite, les populations se rendent compte que Saint-Pierre n'avait été déshabillé que pour habiller Saint-Paul. Il est même arrivé que le nouveau pouvoir soit plus criminel et plus corrompu que celui qui lui avait précédé. Des haines vivaces se construisent de l'humiliation des uns par les autres et finissent par fournir des arguments à de nouveaux groupes pour déclencher une nouvelle guerre qui portera un autre groupe au pouvoir.

Pour mettre fin à cette spirale de la violence, il nous a paru nécessaire de convoquer un grand Congolais, Simon Kimbangu, dont la spiritualité, porteuse de valeurs essentielles, a souvent été ignorée dans notre réflexion sur les possibilités de sortie de crise de notre pays. Car, il nous faut, dans le contexte actuel, certes associer l'intelligence de tous les autres peuples du monde, mais aussi et surtout penser notre avenir à partir de nos schèmes personnels et de nos catégories propres.

Avant de nous intéresser au contenu de la sagesse du prophète Kimbangu, il nous paraît important de rappeler, pour ceux qui savent et informer ceux qui découvre ce personnage emblématique de l'histoire du Congo, ce que fut l'homme Kimbangu.

Simon Kimbangu est connu pour avoir été un grand prophète, un chef religieux, mais les générations venues après l'indépendance ont souvent négligé, sinon ignoré sa dimension de résistant politique.

Nous sommes à l'époque coloniale et la Belgique, puissance occupante du Congo pèse très lourdement sur le quotidien des Congolais. Personne parmi les Congolais ne pouvait espérer contrer ou contester le pouvoir d'occupation dans un cadre purement politique sans en subir les affres. La résistance commença dans les milieux religieux avec cet homme converti au protestantisme baptiste en 1915 et ayant fait ses études primaires à la mission protestante de Ngombe-Lutete à l'ouest du pays et où il devint catéchiste quelques années plus tard.

Il reçoit un premier appel de l'Esprit en 1910. Le contenu de l'appel de Dieu est double: "paître son peuple" pour la transformation des coeurs, en vue de la réalisation de la seconde mission, celle de la libération du Congo. Car, prédisait-il, il faut que le Blanc devienne Noir et le Noir devienne Blanc. Il se doit  d’évangéliser et de guérir par la prière et l’imposition des mains. Mais l'homme ne comprend pas cet appel. Il ne bouge pas. D'ailleurs il a trop peur du pouvoir violent qui gouverne le pays.

Le 6 avril 1921, alors qu'il se trouve sur le hameau de Ngombe Kinsuka, il est confronté à une situation qui va faire basculer toute sa vie: Nkiantondo, une jeune femme, vient de mourir. Il est prit de compassion active qui le pousse à oser ce qu'il n'avait jamais voulu faire, un geste d'intercession. Après sa prière, la jeune femme se lève comme si elle sortait de la sieste. C'est de là qu'il acquiert une réputation de « ngunza », prophète, qui va faire se déplacer des foules entières vers lui. Ce premier miracle de Kimbangu est le prélude de ce que les historiens vont appeler le "semestre effervescent", c'est-à-dire du 6 avril au 12 septembre 1921. Une intense période de prédication vigoureuse de conscientisation des masses et de miracles qui va secouer le Congo Belge, l'Angola et même le Congo Français. Mais l'activité de Mfumu Kimbangu est de courte durée. Le 11 mai 1921, le commissaire de district envoie l'administrateur du Territoire des Cataractes, Léon Morel, s'informer au sujet de l'agitateur, « l'Illuminé de Nkamba ».

Contenu de la prédication de Kimbangu

Quel est le contenu de sa prédication? « Dieu est avec les Congolais » car Il est un Dieu de justice et ne peut prendre le parti des oppresseurs. Il est obnubilé par la libération de tout un peuple, et pense qu'à partir du Bas-Congo, la lumière de l'émancipation de l'homme noir ne va pas seulement atteindre tous les coins du Congo mais toute l'Afrique noire. « Nous avons une mission, celle de nettoyer les coeurs de nos frères et soeurs par le moyen de la prédication pour mener le combat de l'indépendance. Les natifs du Bas-Congo auxquels il s'adresse en premier comprennent bien ce message, parce qu'ils sont familiers des traditions messianiques et leur longue histoire de lutte contre l'occupation est parsemée des faits où se mêlent politique et spiritualité. Pour Kimbangu, le village de Nkamba est une sorte de Nouvelle Jérusalem , et la lutte du peuple congolais ressemble à la révolte du peuple de la Bible qui lutta contre l'occupant romain. La trame politique de sa prédication est souvent énigmatique pour celui qui ne sait pas décoder son langage. Mais il prédit l'indépendance « dimpanda dianzole » et annonce la reconstitution du royaume Kongo.

Comme sa prédication déstabilise le pouvoir coloniale et vide carrément les rangs des églises officielles, il est arrêté le 12 septembre 1921, puis transféré à Thysville (Mbanza- Ngungu) où il est sommairement jugé et condamné à mort. Le Roi des Belges, Albert 1er commue cette peine en détention à vie. Kimbangu est alors acheminé, sous bonne escorte, à Elisabethville (Lubumbashi). Il y sera détenu 30 ans.

Kimbangu n'est donc pas un météorite, il descend d'une lignée pluriséculaire de résistants de l'ancien Royaume Kongo. Il est le fruit d'un arbre qui lutte depuis la fin du 15ème début 16ème siècle et dont le combat politique ne peut se comprendre en dehors des schèmes spirituels. Car, c'est bien à partir de la sphère spirituelle que se conquiert le pouvoir politique.

Kimbangu et le kimuntu comme source d'une éthique de service

Le kimuntu que prône Kimbangu n'est rien d'autre qu'un principe d'humanité qui déclare que toute action que je mène doit toujours considérer l'autre comme un vis-à-vis. Il s'agit de prendre en considération l'altérité, le Visage de l'autre.

C'est parce que dans le contexte colonial de la prédication de Kimbangu, ce principe du kimuntu est bafoué. Le Congolais n'est pas considéré comme un être humain, un vis-à-vis. Il est tout au plus un amas de muscles dont il faut extraire la force de travail dans les champs de cacao, de palmier à huile et de caoutchouc. Ce n'est pas un regard d'humanité qui est posé l'homme congolais et de la femme congolaise. Ce sont des bêtes de somme qu'on nourrit juste pour les permettre de ne pas mourir et continuer à servir les intérêts de ceux qui les asservissent.

Pour Kimbangu, purifier le coeur de l'homme c'est lui permettre de regarder l'autre comme un frère et une soeur en humanité. Il n'est donc pas étonnant de constater que Kimbangu ne fustige jamais l'Européen en tant que tel. Il dénonce le système avilissant qu'il a mis en place et qui bestialise l'homme africain que lui Kimbangu sait être une créature de Dieu et l'égal de l'Européen.

Que le Noir devienne Blanc et que le Blanc devienne Noir veut tout simplement dire que le Congolais devienne maître chez lui et que l'Européen garde sa place de visiteur . Autrement dit, il refuse de reconnaître le fait même de la domination de l'homme par l'homme, parce que il voit que dans ce rapport de violence établit par le colon, la peur permanente de ce dernier qui doit constamment imaginer des nouvelles formes de violence pour se rassurer et se prémunir de la révolte de la masse du peuple qu'il écrase.

Car pour déshumaniser un être humain, il faut déployer une force surhumaine et même inhumaine. Bestialiser celui qui est fait à l'image du divin requiert une force bestiale que seule la peur peut donner à l'oppresseur. Kimbangu dans son principe du kimuntu anticipe Jean-Paul Sartre qui dira plus tard que « l'impossible déshumanisation de l'opprimé  se retourne et devient l'aliénation de l'oppresseur: c'est lui, c'est lui-même qui ressuscite par son moindre geste l'humanité qu'il veut détruire; et, comme il la nie chez les autres, il la retrouve partout comme une force ennemie. Pour y échapper, il faut qu'il se minéralise, qu'il se donne la consistance opaque et l'imperméabilité du roc, bref qu'il se « déshumanise » à son tour. »

Le kimuntu comme source d'une éthique de service

Partant de l'enseignement de Kimbangu, il devient clair que la gestion de la chose publique est un service à la population dont les bases sont: la tolérance, la compassion, l'humilité, la solidarité et le partage. Finis les rapports de force entre les Etats et envoyées aux orties les forces de négation de l'humanité de l'homme. Et si donc nous nous appuyons sur un tel enseignement, nous nous permettrons de dégager quelques lignes de force à notre propos en ce qui concerne l'apport spécifique de la religion dans la tarissement de violence endémique qui secoue non seulement la République Démocratique du Congo, mais la région des Grands Lacs africains tout entière.

Il nous convient dès lors de nous interroger sur 4 variables:

-      La nature des rapports entre les puissances extérieures et les pays africains

-      Le mode d'accession au pouvoir en Afrique centrale

-      La pratique de la gouvernance et la conservation du pouvoir

-      L'établissement et le respect d'une règle commune de justice

De la nature des rapports entre les puissances extérieures et les pays africains

Les relations qui lient les pays d'Occident et d'Orient d'une part et les pays africains d'autre part doivent être régies par une véritable morale politique et dictées par le principe dit du win-win (gagnant-gagnant). Le regard sur les pays africains ne doit plus considérer l'Afrique comme un simple réservoir désiré par tous mais dont on ignore le Visage et le bien-être des habitants. Dans ce domaine, la presse internationale a encore beaucoup à faire pour dénicher des pratiques paradoxales et inacceptables des firmes et des gouvernements des pays dits démocratiques et de droits de l'homme dès que ces derniers opèrent en Afrique.

Du mode d'accession au pouvoir en Afrique

Découlera d'une éthique politique une retenue sinon une interdiction des Etats extérieurs, en dépit de leurs intérêts en Afrique, de s'immiscer dans le processus électoral des pays africains pour favoriser l'accession au pouvoir d'homme sans épaisseur éthique et sans relief intellectuel, par des méthodes douteuses et discutables, qui assurerait la place et la présence de tel ou tel autre pays dans un Etat africain.

Pour les élites africaines, il s'avère déterminant de respecter les textes fondamentaux d'une réelle démocratie et de penser le pouvoir non plus en termes d'occasion d'enrichissement personnel et celui du clan ou de l'ethnie à laquelle on appartient, mais ignorer ce dieu de l'ethnie, toujours assoiffé de sang frais et à qui l'on sacrifie volontiers, pour considérer le pouvoir comme un service à rendre à son peuple pour le mener à plus d'opportunités et à plus de bonheur partagé.

Il me semble que l'analyse de la faillite de l'Afrique n'a pas encore véritablement été faite par ceux qui dirigent nos pays. Et tant qu'il y aura cette forme de complaisance face à nos insuffisances, à nos incompétences et à nos inconséquences dans la manière dont nous, Africains, avons géré les affaires de nos Etats depuis les indépendances, il n'y aura aucun décollage pour l'Afrique en terme de promotion du développement humain. Trop d'Africains qui, par le concours des circonstances, sont arrivés au pouvoir, n'ont pas été assez instruits dans l'idée qu'en politique il n'y a jamais de miracle et que tout est question de gestion et d'austérité. Il faut une sorte d'ascèse pour qui aimerait s'engager en politique pour être au service de son peuple. C'est comme un sacerdoce. Le pouvoir n'est pas fait pour l'enrichissement personnel rapide. C'est un service en faveur de la communauté. Le Visage du peuple doit resté le vis-à-vis des gouvernants.

Nous connaissons tous les dangers du pouvoir. Le pouvoir exerce sur ceux qui le touchent l'effet d'une drogue. Beaucoup de dirigeants africains s'y abandonnent, sans effort et se mettent à aimer le poison et les délices du pouvoir absolu, à craindre de perdre les honneurs et à faire toutes sortes de bassesses pour les garder. C'est là que se trouve le premier et le plus grand malheur de l'Afrique. Il faut donc changer notre manière de concevoir la gestion des affaires de l'Etat.

Nous n'avons plus le droit de manquer de lucidité et de nous tromper. Nous ne pouvons pas constamment nous renier et adhérer à des idéologies surannées qui n'apportent rien à nos peuples. Nous devons cesser de verser dans la soif du pouvoir personnel qui développe chez qui le recherche l'orgueil et le mépris et réclame la docilité et la servitude des autres. Le pouvoir absolu d'un individu est une menace immense pour la santé morale d'un pays, parce qu'il rejette la réflexion, la discussion et l'intelligence qui sont pourtant source d'enrichissement et de sagesse.

Le développement d'un pays ne peut pas être le fruit d'un dirigeant, c'est un effort conçu, élaboré et organisé qui conduit, progressivement, en une ou deux générations, à un niveau supérieur de bien-être d'un peuple. Dans notre cas, nous devons passer de l'oligarchie qui est un stade infantile de l'organisation politique à la démocratie, stade supérieur de rayonnement positif.

Vouloir user du pouvoir pour assujettir, humilier ou se venger d'un groupe ou d'une ethnie alimente immanquablement des haines qui ne manqueront pas tôt ou tard de se réveiller. Car, comme le dit le théologien allemand Jürgen Moltmann: « La mémoire des acteurs est toujours courte, alors que les souvenirs des victimes durent longtemps. »

De la pratique de la gouvernance et de la conservation du pouvoir

Tout pouvoir doit rendre des comptes au souverain primaire qui est le peuple. La séparation des pouvoirs doit être effective entre le législatif, l'exécutif, le judiciaire et la presse.

La force, la violence politique, la terreur policière, l'intimidation et la coercition doivent cesser d'être des modes de conservation du pouvoir en Afrique. Seul le bilan du travail fourni par un pouvoir devra parler pour lui dans la confrontation démocratique et pacifique par la voie des urnes. Dans nos pays, le pouvoir se doit d'être partagé proportionnellement de manière à ce que chaque composante sociologique soit justement représentée dans l'appareil de l'Etat. La confiscation du pouvoir par une majorité ou par une minorité est un suicide. Savoir quitter dignement le pouvoir quand le peuple le décide doit être une donnée ancrée dans le chef de tout pouvoir.

Mais pour accéder à une telle compréhension du pouvoir et de la vie en société, il faut que notre peuple et ses dirigeants aient des racines éthiques et des bases morales et spirituelles qui les mettent à l'abri de la tentation  du pouvoir personnel.

Car les complaintes d'un peuple est un grand danger pour la paix sociale, et les Congolais le savent très bien. Les pleurs et la lamentation d'un peuple est une arme redoutable qui vaut autant sinon plus que les cartouches et les bombes.  Un peuple qui interpelle les ancêtres pour leur dire: « regardez ce qu'ils nous font », « voilà comment ils dirigent le village, le pays, les affaires publiques », « voilà comment on dilapide l'héritage que vous nous avez laissé », « voilà comment on bafoue les valeurs ancestrales que vous nous avez léguées pour notre bonheur de tous », « voilà comment on écrase les faibles et on se moque de l'éthique et les valeurs morales » etc...

De l'établissement et du respect d'une règle commune de justice

La norme est la base de la naissance d'une civilisation. Le principe normatif fait sortir une collectivité humaine d'état de nature à l'état de culture. Dans la nature, le plus fort écrase le plus faible. C'est la Loi de la jungle. Alors que dans une société civilisée, le plus faible est protégé de la violence du plus fort par la règle. L'impunité des actes criminels est un facteur qui enferme les pays susmentionnés dans une spirale de violence. Des grands criminels échappent à la justice parce qu'ils sont détenteurs d'une parcelle de pouvoir et peuvent ainsi défier leurs victimes. Une telle vision du vivre-ensemble est une poudrière à retardement.

Les voies de sortie de la spirale de violence telles que nous avons tenté de les esquisser passent par le respect des Africains par l'Occident et l'Orient, l'accession pacifique au pouvoir, le contrôle démocratique et un vrai partage du pouvoir et un bon fonctionnement d'une justice impartiale fondés sur une éthique spirituelle de partage et de solidarité. Ainsi, la République Démocratique du Congo, l'Afrique des Grands Lacs, mais aussi l'Afrique tout entière, peuvent voir arriver des lendemains qui chantent pour le bonheur de tous.

Le peuple, le Visage a aussi une voix

La parole doit être accessible à tous. Tout le monde doit avoir voix au chapitre dans les débats qui concernent le devenir du pays. La confiscation de la parole par une poignée d'individus prive le pays de la sagesse qui veut que dans les sociétés ancestrales du Congo chaque membre de la collectivité apporte sa contribution au changement et au développement de la communauté.

Conclusion

La qualité cardinale qui permet la cohésion sociale c'est l'amour. L'éthique personnelle est le coeur de la société traditionnelle kongo et le poumon de sa spiritualité. On n'attire pas les choses par la force mais par la lumière de l'amour. On peut tout obtenir par la ruse, la roublardise ou la violence mais tous ces moyens sont révélateurs de la faiblesse foncière de celui qui les utilise. Ils n'attirent que ténèbres, confusion et désordre qui eux attirent à leur tour détresse et toutes sortes de malheurs. Seule la lumière de l'amour pérennise toute acquisition. 

Chez le peuple kongo, la calebasse vide n'a pas de centre. Pour qu'elle ait un centre, il faut qu'elle contienne un liquide. Un pays, un continent, un peuple qui est vide de ses valeurs perd son centre et par conséquent ne peut offrir aucune perspective de bonheur aux siens. Le Congo d'aujourd'hui ne pourra ouvrir une page nouvelle d'espérance et de promotion humaine que lorsqu'il retrouvera son centre, c'est-à-dire ses valeurs spirituelles, morales et traditionnelles d'amour, de partage et de solidarité comme Mfumu Kimbangu l'a prêché.

Je vous remercie.

Puati Mbuangi Makebo

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