Avant toute chose, je voudrais vous remercier de m’avoir invité à participer et à contribuer à un programme spécial sur des thèmes liés à la paix et la réconciliation dans mon pays, la République Démocratique du Congo.
Monsieur le Secrétaire général de la Région Europe de la Fédération Universelle pour la Paix,
Avant toute chose, je voudrais vous remercier de m’avoir invité à participer et à contribuer à un programme spécial sur des thèmes liés à la paix et la réconciliation dans mon pays, la République Démocratique du Congo.
Des propos des éminents orateurs qui ont pris la parole avant moi, un tableau d’espoir a été présenté et des efforts menés pour faire revenir l’état de non guerre nécessaire au développement du pays ont été rappelés.
Il y ressort que le thème choisi est complexe, du fait qu’il ne couvre pas seulement la RDC, mais toute la Région des Grands Lacs.
Des réunions, des conférences et des fora depuis 19 ans ont été organisés aboutissant des prises des décisions et des engagements, des déclarations, des cessez-le-feu, d’arrêt des hostilités.
Les conséquences de ces guerres à répétitions nous imposées sont connues : des pertes des vies humaines, des pertes des biens, l’insécurité, des centaines des déplacés, des familles séparées et j’en passe.
Des efforts de réconciliation du côté des congolais suivent deux pistes :
Les concertations nationales et les Accords d’Addis-Abeba.
- les recommandations issues des Concertations nationales qui ont tenu ses assises du 7 septembre au 5 octobre 2013 et connu la participation de plus de 800 personnes, venues de toutes les couches sociopolitiques du pays y compris de la diaspora.
Parmi ces recommandations on peut citer :
- le recensement et l’identification des citoyens avant les prochaines élections ;
- le respect strict de la constitution ;
- l’affectation des militaires hors de leurs provinces d’origine ;
- la lutte contre l’enrichissement illicite des membres du gouvernement ;
- l’éradication des groupes armés nationaux comme étrangers ;
- la promotion de la culture de la paix et de la bonne gouvernance ;
- la libération des prisonniers politiques ;
- le suivi du dossier du sénateur et ancien vice-président Jean-Pierre Bemba à la Cour pénale internationale ;
- et la réouverture des medias fermés.
Ces concertations nationales avaient pour but de créer la cohésion nationale, et de trouver les moyens de restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du pays, en y rétablissant la paix, notamment à l’Est, et en impulsant son développement.
A ce jour, nous attendons la mise en place d’un nouveau gouvernement d’union nationale qui devra comprendra en son sein les hommes politiques, les représentants de la société civile, des universitaires et d’autres couches de la société congolaise avec une bonne représentation des congolaises.
- la mise en place des mécanismes appropriés, notamment le Comité de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région du 24 février 2013 qui ont mis fin à la mutinerie des M23.
La paix et la réconciliation en République Démocratique du Congo ne dépendent pas uniquement de la République Démocratique du Congo seule et encore moins la pression qui est faite sur elle, mais surtout de la politique régionale dans les pays de la Région des Grands Lacs, de la mise en application des accords contenus dans le Pacte de la Région de cette partie de l’Afrique qui prévoit notamment l’arrêt du pillage des minerais et le trafic illicite des espèces rares.
Sur le plan international, devraient cesser les interventions négatives de l’extérieur qui profitent aux pays voisins au détriment de la République Démocratique du Congo.
Pour terminer, je formule le vœu qu’à l’issue de notre journée, soient formulées des recommandations concrètes, opérationnelles et à même de contribuer à ramener la paix en République Démocratique du Congo, à contribuer à la réconciliation des filles et des fils du pays pour leur bien-être dans tous les secteurs de la vie nationale et à la révolution de la modernité prônée par le Président de la République, Joseph Kabila Kabange.
Je vous remercie de votre aimable attention.